Prostitution : des élus réclament maintenant "une loi d'abolition"
Alors qu'une loi de pénalisation des clients pourraient être votée, des élus alsaciens de tous bords veulent aller plus loin : l'abolition de la prostitution. Un large débat est ouvert
La pétition alsacienne qui réclame "l'abolition" de la prostitution a réuni également les signatures d'une cinquantaine d'associations féministes, catholiques, du monde de la culture, des syndicats ainsi que le Front de Gauche. (AFP)
Le débat sur la prostitution est définitivement lancé en France, alors que le parlement va examiner une loi sur la pénalisation des clients.
Après le manifeste très controversé des 343 salauds (contre la proposition de loi), après la pétition des "personnalités" (également contre), voici la pétition d'élus alsaciens. Ils demandent, à l'inverse des autres pétitionnaires, au législateur d'aller plus loin que ce qui est prévu : l'abolition de la prostitution. Une quarantaine d'élus alsaciens ont signé ce texte.
Rappelons que cette proposition de loi contre la prostitution sera
examinée par l'Assemblée nationale les 27 et 29 novembre prévoit de
sanctionner le recours à une prostituée d'une amende de 1500 euros,
doublée en cas de récidive. Elle abroge aussi le délit de racolage public.
La pétition lancée par les antennes bas-rhinoises du "Mouvement du Nid" et "Osez le féminisme" réclame notamment l'interdiction de l'achat d'actes sexuels, la pénalisation des clients, le renforcement de la lutte contre le proxénétisme, la mise en place d'alternatives à la prostitution et une politique de prévention.
La députée européenne Catherine Trautmann, l'ancien ministre délégué UMP François Loos, les présidents UMP de la région Alsace Philippe Richert et du département du Bas-Rhin Guy-Dominique Kennel, ainsi que le sénateur-maire PS de Strasbourg Roland Ries et le maire de Mulhouse Jean Rottner (UMP) ont apporté leur soutien à cet appel.
Six députés alsaciens ainsi que la sénatrice Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, figurent également parmi les signataires.
"Toutes les tendances politiques sont représentées, c'est un appel transpartisan", s'est félicité la coordinatrice du "Nid", Isabelle Collot lors d'une présentation à la presse.
"Une loi est nécessaire. Il faut être orgueilleux avec cette loi. La confidentialité de la prise de position n'a pas beaucoup d'intérêt, c'est pourquoi j'ai signé", a expliqué François Loos, candidat UDI à la mairie de Strasbourg, présent lors de la présentation.
Le débat est également âpre au sein de la gauche sur le sujet. La semaine dernière, deux figures intellectuelles se sont opposées par tribunes interposées dans Le Monde. "La prostitution est une servitude archaïque qu'il faut faire reculer", à estimé Sylviane Agacinski philosophe et femme de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin. "L'Etat n'a pas à légiférer sur l'activité sexuelle des individus", a pour sa part considéré Elisabeth Badinter, philosophe et épouse de l'ex-Garde des sceaux Robert Badinter.
http://www.sudouest.fr/2013/11/23/prostitution-des-elus-reclament-maintenant-une-loi-d-abolition-1238458-710.php
Après le manifeste très controversé des 343 salauds (contre la proposition de loi), après la pétition des "personnalités" (également contre), voici la pétition d'élus alsaciens. Ils demandent, à l'inverse des autres pétitionnaires, au législateur d'aller plus loin que ce qui est prévu : l'abolition de la prostitution. Une quarantaine d'élus alsaciens ont signé ce texte.
La pétition lancée par les antennes bas-rhinoises du "Mouvement du Nid" et "Osez le féminisme" réclame notamment l'interdiction de l'achat d'actes sexuels, la pénalisation des clients, le renforcement de la lutte contre le proxénétisme, la mise en place d'alternatives à la prostitution et une politique de prévention.
La députée européenne Catherine Trautmann, l'ancien ministre délégué UMP François Loos, les présidents UMP de la région Alsace Philippe Richert et du département du Bas-Rhin Guy-Dominique Kennel, ainsi que le sénateur-maire PS de Strasbourg Roland Ries et le maire de Mulhouse Jean Rottner (UMP) ont apporté leur soutien à cet appel.
Six députés alsaciens ainsi que la sénatrice Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, figurent également parmi les signataires.
"Toutes les tendances politiques sont représentées, c'est un appel transpartisan", s'est félicité la coordinatrice du "Nid", Isabelle Collot lors d'une présentation à la presse.
"Une loi est nécessaire. Il faut être orgueilleux avec cette loi. La confidentialité de la prise de position n'a pas beaucoup d'intérêt, c'est pourquoi j'ai signé", a expliqué François Loos, candidat UDI à la mairie de Strasbourg, présent lors de la présentation.
Le débat est également âpre au sein de la gauche sur le sujet. La semaine dernière, deux figures intellectuelles se sont opposées par tribunes interposées dans Le Monde. "La prostitution est une servitude archaïque qu'il faut faire reculer", à estimé Sylviane Agacinski philosophe et femme de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin. "L'Etat n'a pas à légiférer sur l'activité sexuelle des individus", a pour sa part considéré Elisabeth Badinter, philosophe et épouse de l'ex-Garde des sceaux Robert Badinter.
http://www.sudouest.fr/2013/11/23/prostitution-des-elus-reclament-maintenant-une-loi-d-abolition-1238458-710.php
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