« O mon dieu accroît mes connaissances ! »114 Tâ-Hâ

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سألت قلبـي كيـف أمسـيت بعــد الفـراق؟ .. فـأجابنـي .. وهـل للـرماد إحـساس بعـد الإحتـراق ؟؟

mardi 26 novembre 2013

Tandis que me sentant un peu perdue Je vis descendre un grand homme barbu Je venais, sur ma route, de croiser "Jésus"


Ils n'ont pas la vie facile,
Jours et nuits sur des routes difficiles
Les kilomètres sur leur compteur, défilent,
Et la fatigue se lit dans leurs pupilles.

En panne sèche, sur une grande route
Me suis retrouvée en plein mois d'août
C'était mon jour de chance, nul doute
J'ai vu apparaître comme un boy scout !

S'arrête à ma hauteur, un énome bahut
Tandis que me sentant un peu perdue
Je vis descendre un grand homme barbu
Je venais, sur ma route, de croiser "Jésus".

Au terme d'un rude dépannage
Et de beaucoup de bavardages,
En guise d'un sympathique témoignage,
Je lui offris un repas en partage.

De cette rencontre est née une Amitié
Pour la corporation entière des Routiers,
Comme le disait Max Ménier...
Ils sont sympas les routiers !!!!

Chamalow

Le brave Adrien était un très vieux routier
Pendant sa carrière, fùt un peu aventurier
Ayant pendant 40 ans, sillonné toute la France
La connaissant de la Picardie à la Provence.
Combien eut-il d'aventures sur la route ?
Bien sùr, il aimait les raconter toutes.
Tout d'abord, c'est sur une route en Avignon
Qu'il connut son tout premier béguin mignon,
Avec Lucette, une très jeune fille délicieuse
Ce fùt là sa première aventure amoureuse.
Ensuite, grave chute dans un ravin en Aquitaine
Verbalisé pour excès de vitesse en Touraine
Aussi , le vol de son beau camion en Lozère,
En Alsace, avec l'accouchement d'une passagère,
Le début d'incendie de son camion en Bretagne,
Un jour d'hiver, bloqué par la neige en montagne.
Il racontait ainsi avec sa fougue bien méridionale
Ses nombreuses aventures souvent peu banales .
Et vraiment, on ne se lassait pas de l'écouter
Car il savait si bien, tout celà, le raconter.
Et maintenant ce petit vieux sous son marronnier
Egrène ses souvenirs, c'est son travail journalier....
EPILOGUE :
Il aura ainsi captivé son entourage
Et celà, jusqu'à son dernier voyage....

MIJOULAN

Cette nuit là, au volant de mon camion, mon regard est figé sur l'asphalte.
Je viens de quitter la station où j'ai fait ma petite coupure.
Un, deux, trois cafés et quelques échanges avec d'autres gars que je connais.
Il est 03h00 du matin, je viens à peine de quitter ce relais routier, qu'il se met à pleuvoir des cordes à n'en plus voir les marquages sur le bitume.
Les phares des camions que je croise m'éblouissent.


Ma Cibie crépite mais personne pour me tenir compagnie.
Je viens de quitter ma route habituelle pour un autre itinéraire et je me trouve un peu seul.
Pour oublier la monotonie de cette route déserte la nuit, j'allume le poste radio.
La fréquence passe quelques airs de country que je fredonne pour faire passer le temps.

Ma vue faiblie, mes yeux me piquent. Les fourmis dans mes santiags, les cernes cachées sous mon stetson, accusent une grosse fatigue.
Les kilomètres s'accumulent et les heures passent. Je ne crois pas arriver au bout.
Mon paquet de cigarettes se vide, les mégots encore brûlants que je jette par la fenêtre, font des étincelles en tombant sur la chaussée.
A l'horizon, comme un soleil couchant, je vois cette lumière blanche.
Je devine un reflet sage, tel un doux visage.
On croirait celui d'une femme avec un sourire rempli de charme.

Je tente bien d'accélérer, pour la voir se rapprocher, mais la vitesse est limitée.
Sa lumière est omniprésente, dans les montées et les descentes.
Elle me guide comme sur une carte, pour virer à gauche ou bien a droite.
La nuit, nous les routiers, on a le temps de rêver,
de penser pour occuper notre temps mais cette lumière est différente. Elle veille sur moi.
La pluie tombe encore plus fort et je veille à mon transport.
Les goûtes d'eau sur le pare-brise sont comme des larmes sur son visage.
Je commande les essuis glace comme pour sécher ses grandes larmes.

Mais pourquoi je ne m'arrête pas ? Hé oui, le client n'attend pas.
Encore quatre heures et j'y suis.
Derrière moi, je laisse une poussière d'eau, masquant la vue dans mes rétros.
Elle est toujours là toute la nuit, cette belle dame aux cheveux gris.
J'approche de Paris, le jour se lève et je me dis.

Vivement ce soir, que je repasse ici, revoir cette lune, ma belle amie.

le poetic-cowboy

Voilà c'est tout et... Encore merci, les routiers....



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