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mardi 29 octobre 2013

A la Une: l'affaire d'espionnage américain en France Par Stefanie Schüler


A la Une: l'affaire d'espionnage américain en France

Par Stefanie Schüler



Siège de la NSA à Fort Meade, Maryland.
REUTERS/NSA/Handout
L’affaire d’espionnage américain qui suscite tant de polémique en France ne préoccupe visiblement pas nos collègues journalistes aux Etats-Unis. Le Financial Times ne fait que souligner que les Français, choqués par les nouvelles révélations sur la NSA, savaient déjà depuis l'été, et encore une fois grâce aux révélations du journal Le Monde, qu'ils étaient espionnés aussi par leur propre gouvernement.

Même son de cloche dans les colonnes du New York Times, qui écrit : « Selon l'avis de nombreux analystes, le ton dur qu'emploient depuis hier matin les dirigeants français relève bien plus du cinéma politique que d'une véritable indignation. Surtout parce que la France espionne de son côté massivement les Américains. En 2010, le directeur de la Maison Blanche en charge du renseignement, Dennis Blair, avait même tenté de conclure un accord avec les Français », raconte le journal. « Un accord dans lequel la France et les Etats-Unis se seraient engagés à mettre fin aux espionnages sur leurs territoires respectifs. Finalement, cet accord n'a pas été conclut. La raison ? Des membres des renseignements des deux pays voulaient continuer de s'espionner mutuellement. »

Lancement désastreux de la réforme de santé de Barack Obama

Depuis trois semaines maintenant, le gouvernement fédéral a ouvert un portail internet auquel les Américains qui ne bénéficient actuellement d'aucune couverture maladie doivent s'inscrire pour obtenir une assurance santé. Or, ce site subit depuis ses débuts de graves dysfonctionnements. Les internautes restent bloqués sur des écrans d'erreur ou sont tellement ralentis dans leur démarche qu'ils abandonnent. Barack Obama s'en est expliqué hier, dans le jardin des roses de la Maison Blanche. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette intervention n'a convaincu personne.

Même les plus fervents défenseurs de la réforme de santé parmi les journalistes sont aujourd'hui très critiques à l'égard du président. « C'est justement parce que nous voulons que cette réforme réussisse que nous ne pouvons que nous indigner du discours de Barack Obama », lance par exemple le Huston Chronicle. « Le président s'est félicité hier : le portail internet a été visité par presque 20 millions de personnes.
Ce chiffre est censé impressionner les Américains. Mais le gouvernement se garde d'avancer le chiffre des personnes ayant réussi à souscrire une assurance santé ».

« Le président s'est dit frustré hier par les graves problèmes techniques que rencontre le lancement de sa réforme », constate de son côté le National Journal. « Mais être frustré ne suffit pas. Barack Obama devrait plutôt être carrément effrayé », estime le quotidien conservateur. Ce point de vue est partagé par le Washington Post : « Si un grand nombre d'Américains n'arrive pas à souscrire une assurance santé, ces problèmes qui sont pour l'instant d'ordre technique prendront très vite une tournure politique », explique le journal. « Chaque jour qui passe, les républicains martèlent leur message : ce n'est pas un portail internet qui est en faute mais la réforme elle-même ». Et le Washington Post de conclure : « Si Obamacare tombe, le président et son parti tomberont avec ».

Sondage : les républicains accusent une baisse historique d’opinions favorables

 
Selon un sondage du Washington Post, le Parti républicain sort considérablement affaibli de la crise sur l'impasse budgétaire. Près de deux tiers des Américains, 63%, ont une opinion négative du « Grand Old Party ». Ils ne sont plus que 32% à approuver encore les choix politiques des conservateurs. « C'est un niveau jamais atteint dans l'histoire des républicains. Le parti touche le fond », estime le Washington Post.

Offensive diplomatique d’Haïti contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine
 
Aux Caraïbes, le ministre haïtien des Affaires étrangères a lancé une offensive diplomatique. Pierre-Richard Casimir a effectué une tournée de sept jours la semaine dernière à Trinidad et Tobago, au Surinam et en Guyane pour sensibiliser les dirigeants des pays de la région concernant l'arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine. Un arrêt qui retire à plus de 210 000 Dominicains d'origine haïtienne leur nationalité et fait d'eux des apatrides. Et selon Le Nouvelliste, le ministre haïtien des Affaires étrangères a remporté « une petite victoire diplomatique » puisque la Caricom, l’organisation économique des Caraïbes, a « exprimé ses appréhensions quant à l'application de cet arrêt dominicain » et différents chefs de gouvernement de la région ont « qualifié la décision de discriminatoire ».

Le quotidien haïtien regrette par ailleurs qu'il n'y ait pas de réaction de Washington. « L'investissement massif américain » en République dominicaine « ne va pas permettre à l'administration Obama de condamner l'arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine, mettant le gouvernement du président Medina sur la sellette. La plus grande démocratie du monde se voit contrainte de ne pas se prononcer sur un cas grave de violation des droits humains en raison d'intérêts économiques », conclut Le Nouvelliste.

En République dominicaine, certains appellent à contrer cette offensive de la diplomatie haïtienne. A l’instar de Marino Vinicio Castillo. Il est le fondateur de la Force nationale progressiste, une formation politique d'extrême droite qui a fait de la lutte contre ce qu'il appelle « l'haïtianisation » de la République dominicaine son combat. Jugé raciste par ses détracteurs, Vinicio Castillo appelle le gouvernement dominicain à réagir contre cette offensive haïtienne « calomnieuse », comme il dit, rapporte aujourd'hui le site Haïti Press Network. Selon Castillo, « 
le peuple dominicain appui la décision de la Cour et s'attache à la défense de sa nationalité 

http://www.rfi.fr/ameriques/20131022-une-affaire-espionnage-americain-france 

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