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dimanche 20 octobre 2013

Le père de Leonarda fustige François Hollande et lâche : «Pauvre France ! C'est n'importe quoi ce pays maintenant…»

Leonarda et son père Resat, samedi à Mitrovica, au Kosovo.

Le père de Leonarda fustige François Hollande et lâche : «Pauvre France ! C'est n'importe quoi ce pays maintenant…»


Un président «qui fait le mariage pour tous» et qui «sépare une famille» ? «Non, mais ça va pas!», explose le père de Leonarda. Alors que le chef de l'État a annoncé samedi que seule la jeune fille pouvait revenir en France, la famille Dibrani, qui avait déjà préparé ses valises, n'hésite pas à lui répondre vertement. «Le président n'a pas de cœur, il n'a pas du tout compris la situation!, assène, du haut de ses 15 ans, la collégienne devant les caméras. Je ne suis pas une chienne, pas un animal! Je n'irai pas seule en France, je n'abandonnerai pas ma famille. Je ne suis pas la seule à devoir aller à l'école, il y a aussi mes frères et mes sœurs.» Et de prédire, faisant allusion à la mobilisation des lycéens en sa faveur: «Ce n'est pas fini, cela va être la cata.» À ses côtés, son père, Resat, 43 ans, enrage: «Pauvre France!, lâche-t-il avec emphase. C'est n'importe quoi ce pays maintenant…»
À Mitrovica, où ils ont été relogés par les autorités kosovares depuis leur expulsion, les Dibrani ne décolèrent pas. «Dire que les Arabes qui étaient avec moi au centre de rétention, pour la plupart des voleurs et des trafiquants de drogue, ont eu leurs papiers!, s'enflamme le père. Et pas moi, qui étais tout à fait intégré… j'ai cherché du travail, j'ai même été bénévole aux Restos du cœur». Mais le rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) dresse du quadragénaire un tout autre portrait. Son «comportement général» ne dénotait pas «une réelle volonté de s'intégrer à la société française», affirme l'IGA, précisant que «selon les témoignages d'élus et de personnes qui l'ont accompagné depuis son arrivée (en 2009, NDLR) à Levier», près de Pontarlier, dans le Doubs, «M. Dibrani n'a jamais donné suite aux propositions d'embauche qui lui étaient faites, et ne cachait pas attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille.» Resat Dibrani a «été placé en garde à vue pour un cambriolage par la communauté de brigade de Saint-Vit le 14 octobre 2010, précise l'IGA. Il a aussi été mis en cause comme auteur dans un vol commis dans une déchetterie.»
Maria, 17 ans, et Leonarda, les deux filles aînées, «ont été prises en charge par les services sociaux du conseil général après avoir fait état de violences exercées par leur père (placement en garde à vue pour violences sur mineur par ascendant le 15 janvier 2013) mais elles se sont ensuite rétractées», poursuit le rapport. «J'ai jamais fait de mal à un animal!, jure Resat, furieux. Et maintenant, à cause de tout ça, j'ai des attaques de panique, je fais des cauchemars, et ici il n'y a pas de médicaments pour soigner ma tachycardie…» Leonarda admet cependant avoir reçu «une fessée» un soir où elle était rentrée «à trois ou quatre heures du matin».Quant à la jeune fille, elle aussi semble avoir enjolivé son parcours… «Avant, j'étais la première de la classe, a-t-elle assuré au Figaro. Et cette année, j'avais de bonnes notes: je veux rattraper mes cours et avoir mon brevet!» Même si l'un de ses professeurs a souligné «ses progrès», la collégienne, relève le rapport, a été absente «66 demi-journées en 6e, 31 en 5e, 78 en 4e et 21,5 depuis le début de l'année scolaire actuelle». Il est aussi précisé que «la jeune fille découchait régulièrement».
À part le père, natif de Mitrovica, la mère et les enfants - sauf Medina, la petite dernière, qui a vu le jour à Pontarlier il y a dix-sept mois - sont nés en Italie. «On a quitté l'Italie, car c'est plus facile d'avoir des papiers en France, a fait valoir Resat Dibrani. J'ai fait faire, pour 50 euros, un faux certificat de mariage à Paris, et j'ai dit qu'on était tous kosovars.» Aujourd'hui, le père s'en mord les doigts: «Voilà les papiers qu'a fabriqués le consulat du Kosovo à Paris!», s'énerve-t-il en montrant des documents «valables pour un seul voyage de France au Kosovo», au nom de chacun des membres de la famille. C'est pourtant lui qui avait imaginé cette fable de la famille de Roms persécutée au Kosovo… «Une chose est de demander l'asile, une autre est de faire des faux documents, comme ça, sans aucune preuve!, rétorque-t-il. Ah, ils sont beaux les diplomates kosovars corrompus! Ah, elle est belle la France qui les croit!»
En réalité, c'est parce qu'ils risquaient de se voir retirer la garde de leurs enfants que les Dibrani ont fui Fano, ville de la côte Adriatique. «On a mis la pression sur eux», a expliqué à l'AFP Stefano Aguzzi, le maire de Fano, où les Dibrani ont habité jusqu'en 2008. «Resat Dibrani n'était pas quelqu'un de facile, a-t-il témoigné. Les enfants ne fréquentaient que très peu l'école: il les envoyait mendier. Nous lui avons indiqué qu'il ne pouvait pas continuer à vivre ici sans rien payer.»De toute façon, la famille Dibrani n'a «aucune envie» de retourner en Italie. «On ne changera pas nos plans, assure le père. Les enfants vont retourner en France avec leur mère, puisqu'ils y ont droit, avec leurs actes de naissance italiens. Ensuite, moi, je les rejoindrai et on se mariera, pour de vrai cette fois, à la mairie de Levier.»«Aucune chance, souligne-t-il encore, que j'accepte de diviser ma famille! Si notre retour n'est pas possible gentiment, alors il se fera de force, par tous les moyens.» Quant à Leonarda, elle n'en démord pas non plus: «Mon pays, c'est la France!, scande-t-elle. Un jour ou l'autre, je rentre en France: après, c'est moi qui va faire la loi (sic)!»
Dernier rebondissement de l'affaire, dimanche, alors que «les Dibrani se promenaient dans Mitrovica avec leurs enfants, ils ont été agressés par des inconnus», a indiqué une source policière. S'empressant de préciser: «Cela démontre qu'ils ne sont pas en sécurité ici…»

http://www.lefigaro.fr/politique/2013/10/20/01002-20131020ARTFIG00162-au-kovoso-les-provocations-des-dibrani.php 

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